[Bulletin #3] Manger vert : entretien avec Mathieu Courgeau

Cet entretien de Mathieu Courgeau fait suite à l’article de Marc Dufumier ; il est le deuxième texte de notre bulletin #3 « Manger vert », et sera suivi d’un entretien avec Pierre-Emmanuel Dillot, éleveur.  

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Mathieu Courgeau est éleveur laitier en Vendée, et président de la plateforme « Pour une autre PAC ». Après une formation d’ingénieur en agronomie, il a travaillé dans des organisations de solidarité internationale pendant deux ans, puis a repris la ferme familiale pendant dix ans. Il a également été très impliqué dans la Confédération paysanne de 2014 à 2020, ce qui l’a conduit à travailler avec la plateforme « Pour une autre PAC », et à la rejoindre pleinement par la suite. 

 

GERMINAL – Pouvez-vous présenter en quelques mots la plateforme « Pour une autre PAC » ? Qui en sont les acteurs principaux, comment est-elle née et à quels enjeux souhaitait-elle répondre, au moment de sa création ?

Mathieu COURGEAU – Notre plateforme compte aujourd’hui 45 organisations, qui viennent de quatre univers différents. D’abord, des citoyens-consommateurs ; des associations de solidarité internationale ; des associations de protection de l’environnement et du bien-être animal ; des organisations paysannes. La nouveauté, c’est le nombre, la diversité d’organisations en présence et l’investissement de chacune d’entre elles. La plateforme n’a eu de cesse d’accueillir de nouvelles organisations souhaitant travailler sur le sujet de la PAC. Nous avons quatre missions :

1) Nous mettre d’accord ! C’est un véritable travail (et enjeu) d’avoir des positions communes. Nous y travaillons depuis 2018, et continuons d’affiner. Mais en deux ans, globalement, nous avons pu nous mettre d’accord sur l’essentiel de nos positions.

2) Porter ces propositions auprès des décideurs nationaux mais aussi européens

3) Faire de la vulgarisation sur le sujet et organiser nos réseaux militants.

4) Accompagner la déclinaison de la  PAC au niveau des Régions.

A l’origine, le constat était le suivant : la PAC est un outil structurant puisqu’elle verse chaque année plus de 9 milliards d’euros à l’agriculture française  et détermine la manière dont cette enveloppe est redistribuée. Malgré le constat de nombreux dysfonctionnements et d’un impact considérable sur l’ensemble de la société, le maintien d’une politique publique forte à l’échelle européenne sur l’agriculture et l’alimentation nous paraît  nécessaire. Celle-ci doit cependant être profondément réformée pour prendre en compte l’ensemble des enjeux sociétaux attenants au secteur agricole.

C’est cette approche systémique qui nous a rassemblée dans cette plateforme.  et qui nous amène aujourd’hui à ne pas laisser de sujet isolé et à proposer une solution globale pour réussir à conduire la transition de notre agriculture.

 

Quelle marge de manœuvre et quel poids avez-vous sur les parlementaires européens et français aujourd’hui ?

Nous sommes présents à chaque étape de la réforme de la PAC au niveau français et nous collaborons également avec une quinzaine de plateformes européennes, équivalentes à la nôtre, pour peser, si nécessaire, auprès des eurodéputés ou encore de la Commission.

L’impact que nous avons sur les politiques reste difficile à mesurer. Nous avons clairement été déçus des positions actées par le Parlement européen et le Conseil de l’UE sur la PAC. Malgré l’adhésion d’un grand nombre de députés à nos recommandations, nos marges de manœuvre restent en réalité assez faibles au niveau européen.  C’est surtout au niveau national que cela se joue. Même si la traduction politique de nos enjeux reste compliquée, le projet est fort, cohérent et rassemble toujours plus d’acteurs Nous travaillons par exemple avec des chercheurs de l’INRAE et des représentants de la société civile. A l’heure où l’on construit beaucoup l’opposition entre écologie et agriculture, nous avons pu montrer que l’inverse existe – en faisant travailler tout le monde ensemble, et en construisant collectivement.

Une des particularités de la prochaine PAC est qu’elle va permettre une plus grande subsidiarité accordée aux États membres.

En France, le sujet de la PAC est donc largement préempté par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ce qui exclut les autres ministères, et surtout, les parlementaires.

Le rapport de force est compliqué aujourd’hui et nos craintes après plus de 6 mois de négociations se sont confirmées à l’annonce des arbitrages du ministre, Julien. Denormandie. Alors que 700 scientifiques venaient d’alerter dans le Monde de l’impact du modèle agricole en place et des conséquences catastrophiques de sa reconduction, cette réforme s’est tout de même conclue par une PAC du statu quo – l’argument appelant à éviter à tout prix « la déstabilisation du monde agricole » étant encore très fort.

Le résultat est donc une PAC qui continue à industrialiser notre agriculture, qui recule sur l’agriculture biologique, qui ne prévoit rien sur le bien-être animal et qui ne permettra pas le renouvellement des générations d’agriculteurs.

Il y a également un réel échec sur le sujet du revenu agricole. D’un côté, on compte 30% à 35% d’agriculteurs “oubliés de la PAC”, qui ne perçoivent pas d’aide au revenu. De l’autre,  on observe un phénomène de dépendance du monde agricole aux subventions de la PAC. Tout cela car les critères d’obtention de ces aides n’évoluent pas, et continuent à récompenser les fermes les plus grandes et souvent les plus industrialisées.

 

Les agriculteurs français ont un rapport ambivalent à la PAC : ils sont parfaitement conscients de la nécessité des aides qu’elle fournit, et qui leur permettent de survivre. Mais ils ont parfois l’impression qu’une gestion à l’échelle européenne de l’agriculture complique remarquablement leur tâche au quotidien : complexité administrative, inégalité ou inadaptation des aides, normes désancrées de la réalité des territoires et de la pratique agricole, manque de reconnaissance quant à leurs efforts environnementaux… Pourriez-vous expliciter l’intérêt de la PAC, pour les agriculteurs et la société civile – en dehors de son intérêt financier ? En quoi est-il fructueux de concevoir des politiques agricoles spécifiques à une grande région du monde ?

L’échelle européenne complexifie effectivement le débat. Mais il y a une réalité économique qui est le marché unique européen, et cela fait sens qu’il y ait une politique agricole commune dans la mesure où les enjeux environnementaux nécessitent une échelle de ce niveau.. Par ailleurs, si l’on veut éviter les concurrences entre États membres, il faut avoir des objectifs au niveau européen et les moyens, les outils idoines pour réguler les échanges commerciaux

Ce qui n’empêche pas d’exprimer un véritable besoin de relocalisation de l’alimentation au niveau des outils de transformation, des usines, abattoirs, légumeries, de manière à raccourcir les circuits de production et de distribution. Ce n’est pas contradictoire : il est possible d’avoir une politique européenne et de relocaliser l’alimentation bien plus qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Dans les faits donc, les agriculteurs sont trop tributaires de la PAC, ce qui génère un effet de dépendance inconfortable, et de mal-être. La part du revenu liée aux aides est trop importante par rapport à la part liée aux prix – 80% du revenu agricole est constitué par les aides de la PAC, même si ce chiffre cache des disparités très importantes. L’une des réponses possibles est donc de mieux réguler les marchés et la  répartition de valeurs ajoutée entre les différents maillons pour faire remonter le prix des produits, et ainsi diminuer la part des aides  dans le revenu. Et il faut par ailleurs que les subventions de la PAC servent à rémunérer ce qui est décisif en terme d’intérêt général:la protection de l’environnement et le nombre de paysans dans les territoires.

Aujourd’hui, la PAC a deux piliers : le problème est que l’un, le premier, incite à la simplification des pratiques agricoles, alors que le second essaye de corriger les effets délétères du premier.

 

Les agriculteurs et agricultrices, ces hommes et ces femmes du terrain sont-ils assez intégrés dans les arènes de la négociation politique de la PAC ? Sont-ils assez entendus, au cours du processus d’élaboration de la PAC ? 

Les syndicats agricoles sont très entendus mais tous ne sont pas logés à la même enseigne. Seule une petite partie du monde agricole, issue de la FNSEA, bénéficie de l’oreille attentive du ministre. Mais le problème est justement que cette minorité ne souhaite pas faire évoluer le système, quel qu’en soit le coût environnemental et social. Elle revendique toujours plus de matière première agricole à bas prix. On se retrouve donc bloqués entre cette recherche de la compétitivité à l’exportation (pour laquelle il faut des produits peu coûteux) et une correction nécessaire des effets de cette stratégie sur l’environnement, le bien-être animal et la société. Cette logique de la compétitivité ne peut pas durer.

 

La plateforme « Pour une autre PAC » s’efforce notablement de démocratiser les enjeux liés à l’alimentation et l’agriculture européennes : participation à des débats publics, mise à disposition de documents explicatifs et de ressources pédagogiques sur son site Internet, production de rapports sur l’évolution de la PAC… Pensez-vous que ces questions sont mal diffusées auprès des citoyens européens, actuellement ? La société civile a-t-elle un rôle à jouer dans l’élaboration de la PAC, et si oui, comment mieux l’impliquer ?

Notre rôle est effectivement d’impliquer nos concitoyens sur la PAC. D’abord, parce que ce sont eux qui la payent, à hauteur d’une centaine d’euros par an, ce qui n’est pas négligeable. Ensuite, parce que ce sont eux qui la « mangent ». Il s’agit donc quasiment d’une politique du quotidien. Dans les faits, il y a un intérêt de plus en plus important de la part de nos concitoyens pour ce qu’il y a dans leur assiette – d’où l’essor du bio, du consommé local, et les changements de pratiques individuels mais le lien avec la PAC n’est pas toujours facile à comprendre.

Ce qu’on essaye de faire, c’est d’influer sur les choix politiques, plutôt que les choix individuels – qui sont certes importants, mais qui contribuent relativement peu au changement général. Il faut donc jouer sur les politiques publiques pour faire évoluer les pratiques.

 

Il semble aujourd’hui urgent que la PAC se montre ambitieuse d’un point de vue environnemental mais également social, les deux étant indissolublement liés – comme le rappelle régulièrement votre plateforme. Concernant notre commerce international, la PAC pourrait-elle prendre des mesures pour éviter les exportations à vil prix (phénomène de dumping), qui consistent à vendre nos produits bas de gamme dans les pays du Sud, en provoquant la ruine des paysanneries locales qui ne peuvent suivre la concurrence ?

Depuis 1992, on a aligné les prix sur les pays internationaux, ce qui est un échec complet.

Il y a un vrai souci concernant la manière dont on peut protéger nos marchés agricoles et les orienter pour moins dépendre des importations du soja du Brésil, par exemple. Un autre exemple de cela est l’exportation de la poudre de lait en Afrique de l’Ouest. La PAC seule ne peut pas tout mais il existe à un certain nombre de leviers à activer

Les aides de la PAC telles qu’elles sont distribuées favorisent certaines filières au détriment des autres. On privilégie les grandes surfaces agricoles (cultures de céréales destinées à l’exportation par exemple) au détriment des petites surfaces (comme les fruits et légumes dont on importe 50% pour répondre aux besoins français). L’enjeu est de retrouver une certaine souveraineté alimentaire au niveau européen et de relocaliser l’alimentation. Mais on ne fera pas évoluer l’agriculture si l’on n’a pas des paysans nombreux sur les territoires. Il y a une véritable problématique de renouvellement des agriculteurs – c’est un enjeu colossal, et l’échec est assuré s’il ne se produit pas. De plus, les agriculteurs sont plus réticents à faire évoluer leurs pratiques après 55 ans, donc tout repose sur les jeunes générations.

 

En 2017, près de 20 % des agriculteurs ont déclaré un revenu nul, voire un déficit, selon l’Insee. Comment pourrions-nous mieux rémunérer nos agriculteurs ?

La rémunération des agriculteurs est un vrai problème. Globalement, le secteur agricole génère beaucoup d’argent – on le voit avec les grandes fortunes comme celles de Jean-Paul Bigard pour la viande ou d’Emmanuel Besnier avec le lait. Le problème, c’est que ces revenus sont mal répartis.

Donc le premier levier est de mieux répartir la valeur ajoutée entre les différents maillons. Pour l’instant, les grands gagnants sont la grande distribution et les grands industriels. C’était le but de la loi EGalim 1, mais c’est un échec. On verra ce que donne EGalim 2.

Le deuxième levier de notre action serait la régulation des marchés – c’est un peu ce qui avait été fait avec l’instauration de quotas laitiers ou quotas betteraviers, qui avaient rendu ce type de production rémunérateur avant de disparaître.

Une autre mesure possible serait d’aller beaucoup plus loin dans la réciprocité des normes, ce pour éviter la concurrence déloyale avec des produits importés dans l’Union Européenne mais qui ne suivraient pas les mêmes normes

La troisième voie est la création de valeur ajoutée, en travaillant sur la montée en gamme, en revalorisant (et donc en rémunérant mieux) les produits et le travail des agriculteurs.

 

Sommes-nous actuellement dans une PAC qui récompense les agriculteurs engagés dans la transition écologique ? Ne pourrait-on pas valoriser concrètement les agriculteurs dont les pratiques sont favorables à la biodiversité, qui réduisent leur empreinte carbone, gèrent des cultures de légumineuses en substitution de soja transgénique importé, ou même contribuent à préserver nos paysages – plutôt que de rémunérer les exploitations en fonction de leur taille, modèle productiviste éculé ?

Aujourd’hui, le critère d’attribution des aides de la PAC est celui de la taille des exploitations agricoles. Plus vous avez de surface en hectares, plus vous obtiendrez d’aides. Cela concerne surtout les exploitations céréalières et l’élevage. Concernant les aides, nous proposons de renoncer à ce critère de la taille de l’exploitation. Lorsque vous êtes maraîcher, vous cochez toutes les cases : vous produisez des aliments sains, vous contribuez à la relocalisation, mais comme vous n’avez pas de grandes surfaces, vous n’avez aucune aide. Cela n’est pas acceptable !

Nous voudrions recréer une logique de projet. Il faut que les politiques publiques soient là pour accompagner les projets existants ou à venir. Mais ces projets – de reconversion écologique par exemple – ne sont pas accessibles à tous les agriculteurs qui sont donc traités de manière très inéquitable et découragés de faire évoluer leurs pratiques.

 Les agriculteurs sont aujourd’hui découragés par la complexité bureaucratique et administrative à laquelle ils doivent faire face pour obtenir les aides. Cette complexité n’aide pas du tout la lutte pour la protection de l’environnement

 

Il est une autre question qui préoccupe de plus en plus les citoyens européens, et qu’il est devenu impossible d’occulter : le bien-être animal. Les enquêtes d’opinion publique indiquent toutes l’importance croissante de cette préoccupation dans la société civile, en Europe. Comment la PAC peut-elle se montrer à la fois ambitieuse et concrète sur ce sujet ? Les États européens envisagent-ils de sortir de l’élevage industriel, qui nous coûte si cher sur les plans de l’environnement, de la santé publique, de l’éthique – et même de l’économie, si l’on prend sérieusement en compte toutes les externalités négatives ?

Le ministère de l’agriculture est très réticent à changer le système de production actuel, notamment sur les questions de bien-être animal. Le ministère n’a pas du tout envie d’avancer là-dessus,  c’est une question qui est toujours évacuée.

L’élevage de volailles et de porcs, en particulier, sont des filières très intensives.

Nous devons penser à un accompagnement financier de ceux qui souhaitent changer leur mode de production. Il faudrait désamorcer cette orientation productiviste de l’alimentation. Certes, cela n’est pas possible partout, et pour l’élevage de porcs, le levier de la PAC est moins important que pour les bovins. Mais l’on pourrait au moins encourager l’abattage mobile, ou réancrer nos abattoirs sur les territoires.

 

Quand on pense à la PAC, on pense essentiellement à la question agricole et à la manière dont elle accompagne la classe professionnelle des agriculteurs. Néanmoins, sur le plan de l’alimentation, son rôle est essentiel, et ses décisions ont donc des conséquences sur la société en son entier. La transition vers une alimentation plus durable et plus saine dépend-elle directement de la PAC ?  Comment peut-elle lutter contre les nouveaux maux de l’abondance alimentaire (obésité, diabète, pratiques industrielles peu scrupuleuses, manque de transparence sur la composition des produits, etc.) qui touchent essentiellement les moins aisés ?

Il y a un problème dans le choix des financements de la PAC : les meilleures filières pour la santé sont très peu soutenues comme celle des fruits et légumes. A l’inverse, le sucre fait partie des produits ultra subventionnés par l’argent public.

  

L’un des objectifs affichés de votre plateforme « Pour une autre PAC » est celui de la souveraineté alimentaire. Pourriez-vous expliciter cet enjeu ?

Pour notre plateforme, la souveraineté alimentaire a bien plus qu’un simple sens géographico-politique qui consisterait à tout produire en France ; les enjeux sont infiniment plus vastes que cela. Nous concevons la souveraineté alimentaire à la manière de la Via campesina : il s’agit du droit des peuples à décider de leur alimentation – ce qui couvre évidemment beaucoup d’enjeux. Nous défendons le droit des gens à se nourrir par une alimentation choisie, et adaptée à leurs besoins, plutôt qu’une alimentation imposée par l’industrie agro-alimentaire. Et plus généralement, nous posons une véritable problématique autour de la manière dont on peut redonner du sens à l’alimentation. Par ailleurs, des acteurs de la plateforme travaillent au sujet de la précarité alimentaire – qui est aujourd’hui « organisée » par la non-redistribution des richesses, en quelque sorte.

 

À long terme, pensez-vous qu’il se produira enfin une convergence entre les politiques publiques et les réformes que préconise votre plateforme ?  Quel espoir nourrissez-vous pour l’avenir ?  

Il est certain qu’un certain nombre de défis se présentent à nous. L’agriculture a une responsabilité et un rôle à jouer, que ce soit au niveau scientifique, citoyen ou social. Il y a déjà une vraie problématique à porter autour de l’alimentation, encouragée par une prise de conscience générale, chez des citoyens qui s’en préoccupent de manière croissante. Il y a aussi ce problème de la précarité alimentaire que je viens d’évoquer, qui s’est particulièrement révélée depuis l’apparition de la crise sanitaire avec un nombre et une typologie toujours plus grands de personnes faisant appel à l’aide alimentaire. Au sein de la plateforme, nous avons un grand nombre d’organisations qui représentent ces enjeux et s’engagent au quotidien ; il y a une très belle cohérence dans nos propositions, qui répondent à des besoins concrets. Le problème est que nous n’avons pas pour le moment les dirigeants politiques à la hauteur de l’enjeu, et prêts à emprunter les voies qui s’imposent. Et puis, il faut aussi mentionner le poids de l’industrie agro-alimentaire, qui constitue un des intérêts économiques majeurs de la réforme de la PAC, et se trouve très bien organisée.

 

Réalisé par Emma Carenini et Marion Bet (membres du comité de rédaction).

 

Illustration : Vincent Van Gogh, Premiers pas (d’après Jean-François Millet), 1890, New York, Metropolitan Museum of Art.

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