Le Président Biden et le syndrome athénien

 

En visite à Tokyo le 23 mai 2022, le Président Biden a répété, lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre japonais Fumio Kishida, qu’il s’engageait à intervenir pour défendre l’île de Taiwan en cas d’invasion par le République Populaire de Chine. À un journaliste qui lui demandait : « Vous n’avez pas voulu vous engager militairement (get involved militarily) dans le conflit ukrainien pour des raisons évidentes. Êtes-vous déterminé à vous engager militairement pour défendre Taiwan dans une situation semblable ? », Joe Biden a répondu : « Oui. – Vraiment ? – C’est l’engagement (commitment) que nous avons pris. »

 

L’ambiguïté stratégique généralement respectée par les présidents américains à l’égard de Taiwan depuis la reconnaissance de la RPC par Jimmy Carter en décembre 1978 consiste à laisser planer le doute sur une intervention américaine directe en cas d’invasion de Taiwan par la RPC. Intervention à laquelle les États-Unis ne se sont jamais formellement engagés. En compensation de la reconnaissance de la RPC, le Taiwan Relations Act fut en effet voté le 24 mars 1979, afin de maintenir la coopération stratégique avec l’île. Dans son passage le plus important, cette loi :

 

States that the United States shall provide Taiwan with arms of a defensive character and shall maintain the capacity of the United States to resist any resort to force or other forms of coercion that would jeopardize the security, or social or economic system, of the people of Taiwan.

 

Reaffirms as a commitment [seule occurrence dans le texte] of the United States the preservation of human rights of the people of Taiwan.[1]

 

Le Président Biden avait déjà affirmé en août 2021, au moment du retrait d’Afghanistan, qu’il défendrait Taiwan de même que le Japon et la Corée du Sud. Lors d’une émission sur CNN le 21 octobre 2021, il avait déclaré de même que les États-Unis avaient un commitment à intervenir pour défendre Taiwan.

 

Les administrateurs de la Maison Blanche ont réaffirmé, lundi 23 mai, que la position américaine à l’égard de Taiwan n’avait pas changé – comme ils l’avaient fait en octobre 2021 – et le lendemain, le Président Biden a nuancé sa déclaration en déclarant que la stratégie américaine restait la même qu’auparavant. Ces déclarations contradictoires consistent vraisemblablement en une stratégie réfléchie : en soufflant le chaud et le tiède, Biden reprend la stratégie d’ « ambiguïté stratégique ambiguë » qu’il avait reprochée à George W. Bush en 2001, lorsque celui-ci avait affirmé que les États-Unis avaient l’obligation de défendre Taiwan « quoi qu’il en coûte ». On pourrait dire que l’ambiguïté stratégique traditionnelle laisse planer une probabilité de 50%-50% entre intervention et non-intervention, et que la position à présent dominante d’ « ambiguïté stratégique ambiguë » indique plutôt une intervention probable à 75% et une non-intervention à 25%.

 

Au cours des années 2010, évidemment, la rivalité sino-américaine s’est déclarée. La RPC, sous la direction de Xi Jinping pousse en Mer de Chine, notamment dans la partie méridionale de celle-ci, en occupant et militarisant les Îles Spratleys. Les incursions dans l’espace aérien taiwanais sont devenues monnaies courantes. Mais jusqu’ici, les éléments de langage chinois n’ont pas changé : Xi a maintenu la ligne d’une « réunification [de Taiwan] par des moyens pacifiques » le 9 octobre 2021 (peu avant la sortie de Biden le même mois). À moins, bien entendu, d’éléments de renseignements tenus secrets par les États-Unis, rien n’indique que la position chinoise ait substantiellement changé. C’est, je pense, la position américaine qui a changé.

 

 

Nous ne sommes pas entrés dans une nouvelle Guerre froide. Aron avait raison : pendant la Guerre froide, il fallait prendre parti, et ceux qui cherchaient une troisième voie pour l’Europe (c’était peut-être différent pour le Tiers-Monde) entre les États-Unis et l’URSS n’avaient pas senti le sens de l’histoire. Mais l’époque de la rivalité sino-américaine est différente. Bien sûr, nos alliances militaires, nos affinités démocratiques et surtout notre histoire nous placent sans ambiguïtés du côté des États-Unis si jamais ceux-ci étaient attaqués. Mais encore une fois, ce n’est pas ce qui est en jeu.

 

La Chine a beau être un État communiste totalitaire, par ailleurs plus puissant économiquement que l’URSS ne l’a jamais été, elle ne cherche pas comme jadis celle-ci à exporter son modèle. Elle n’a pas de Komintern ou de Kominform, elle n’a pas installé de république-sœur à l’étranger, elle n’est pas au centre d’une alliance comparable au Pacte de Varsovie. Sa « relation spéciale » avec la Russie repose davantage sur la convergence conjoncturelle de leurs intérêts respectifs que sur une alliance durable. Elle ne menace vraisemblablement pas d’envahir le Japon et la Corée du Sud en cas de retrait américain comme l’URSS le faisait à l’égard de l’Europe de l’Ouest. Tout simplement parce qu’elle n’en a pas besoin.

 

La rivalité sino-américaine n’est pas une affaire d’affrontement entre blocs antagonistes. C’est une question de rivalité, à la fois économique, commerciale et politique pour la domination du système mondial. Bref, une rivalité entre « capitalismes »[2] concurrents : d’un côté l’establishment et la classe capitaliste américains, d’un autre côté le Parti communiste et la classe capitaliste chinois. Ce n’est pas autre chose, au fond, que ce qu’on appelait au XIXe siècle le « Grand jeu ». Et c’est très différent de l’antagonisme entre l’ordre capitaliste et l’ordre communiste qui avait cours durant la Guerre froide.

 

Or c’est la défense de l’ordre capitaliste – le seul au sein duquel les régimes démocratiques libéraux ont su historiquement se développer – face au bloc communiste qui légitimait, depuis le lendemain de la Seconde guerre mondiale, la primauté américaine au sein du camp occidental. C’est cette dimension défensive et la demande de protection de la part des alliés européens[3] qui permet de dire que, fondamentalement, cette primauté n’était pas de nature impérialiste. On peut disserter sur la politique occidental à l’égard de l’URSS à partir de 1917. Toujours est-il que la soviétisation de l’Europe centrale après 1945 laisse peu de doutes qu’il existait une menace existentielle pour l’ordre capitaliste – et démocratique, notamment en Europe de l’Ouest. En 1991, cette menace a disparu avec l’URSS.

 

Bien sûr, la RPC s’insère aujourd’hui dans l’ordre capitaliste mondial en excluant toute démocratisation et toute libéralisation politique, mais son objectif n’est pas de détruire la démocratie libérale dans les pays où celle-ci existe – hormis les territoires qu’elle considère comme siens : Hong-Kong et Taiwan. D’une part, le Parti communiste chinois cherche essentiellement à se maintenir au pouvoir dans un contexte de développement et de transformation spectaculaires de la société et de l’économie nationales. D’autre part, il cherche à faire en sorte que la RPC s’assure une zone de sécurité étendue, domine les échanges mondiaux et fixe les règles des relations avec les autres nations (plutôt qu’à l’intérieur de celles-ci). Quand on constate ce qui se passe en Chine même, notamment la répression génocidaire des Ouïgours au Xinjiang, la politique du PCC est extrêmement inquiétante. Mais pour ce qui est de sa politique strictement extérieure, elle se déroule dans le cadre de l’expression classique, si l’on peut dire, d’une volonté de puissance – ce qui n’a évidemment jamais rien eu de bénin au cours de l’histoire. Toujours est-il qu’il ne s’est rien passé de tel qu’une entrée dans une situation d’affrontement, comme en 1947. Ce à quoi nous assistons consiste davantage en une reconfiguration de l’ordre multipolaire mondial.

 

 

 

Dans cette compétition, la volonté de puissance américaine tend à devenir de plus en plus hégémonique. La volonté de puissance de la Chine, qui s’exprime notamment à travers la Belt and Road Initiative, est sans aucun doute impérialiste. Mais en face, on ne sait plus très bien si la défense de la démocratie est la fin ou le moyen du leadership américain. Cette ambiguïté est très forte dans l’article intitulé « Why America Must Lead Again » que le futur Président Biden publia au cours de la campagne présidentielle 2020 dans Foreign Affairs :

 

Democracy is not just the foundation of American society. It is also the wellspring of our power. It strengthens and amplifies our leadership to keep us safe in the world. It is the engine of our ingenuity that drives our economic prosperity. It is the heart of who we are and how we see the world—and how the world sees us. It allows us to self-correct and keep striving to reach our ideals over time.[4]

 

C’est ce que l’on pourrait appeler, de la part des États-Unis, et particulièrement du Président Biden, une sorte de syndrome athénien. Tout comme Athènes, une fois éloignée la menace perse en 450 av. J.-C., transforma la Ligue de Délos en un instrument d’impérialisme, il semble que les États-Unis tentent aujourd’hui de transformer leurs alliances démocratiques en un moyen de perpétuer leur leadership mondial, au lieu que ce leadership était auparavant un moyen pour la garantie de la sécurité de leurs alliés démocratiques – et, indirectement, la leur.

 

Il est vrai, il existe une différence de taille entre l’impérialisme athénien de jadis et l’hégémonisme américain qui s’affirme aujourd’hui. Lors que des « alliés » tentaient de quitter la Ligue de Délos, Athènes recourait à la force pour les en empêcher. Aucun membre de l’OTAN n’a jamais quitté l’alliance, mais il est peu vraisemblable que les États-Unis auraient employé la force pour les en empêcher (c’est différent bien sûr de leur attitude sur le continent américain, avec les ingérences de 1954 au Guatemala, de 1961 à Cuba, de 1964 au Brésil, de 1973 au Chili, au Nicaragua dans les années 1980). Ce qui s’est davantage approché d’un éloignement de l’OTAN fut la décision du général de Gaulle de faire sortir la France du Commandement intégré en 1966. Même s’il y eut à ce moment-là quelques rétorsions diplomatiques et techniques de la part des États-Unis, il ne fut jamais question d’agir militairement contre la France.

 

Aujourd’hui non plus, il ne serait certainement pas question pour les États-Unis d’intervenir militairement dans le cas d’une défection d’un allié démocratique, soit de l’OTAN en Europe, soit en Asie. Les pressions diplomatiques et économiques seraient bien sûr envisageables, mais cela n’est pas du tout du même ordre que soutenir une rébellion armée ou envoyer des troupes. Leur hégémonisme n’est donc pas un impérialisme, mais consiste plutôt à construire une conflictualité avec un supposé bloc autoritaire, qui en réalité n’existe pas encore, afin de renforcer l’intégration économique, politique et militaire d’un bloc démocratique sous leur leadership. Et comme on peut le voir dans la profession de foi du Président Biden dans Foreign Affairs, les États-Unis le font avec toute la bonne conscience du monde, sans soupçonner – ou bien en s’arrangeant pour ne pas soupçonner – la différence qui existe entre le fait de défendre la démocratie chez leurs alliés et leur leadership mondial.

 

L’après-1945 a laissé les États-Unis comme arbitre de la sécurité du Pacifique, notamment dans le triangle formé par le Japon, la Corée du Sud et Taiwan. Ces pays forment désormais la ligne avancée de la sphère d’influence économique et sécuritaire américaine face à la Chine, ce qui se traduit par exemple par l’interdiction faite au fleuron taiwanais des semi-conducteurs TSMC de commercer avec Huawei en juillet 2020 – un coup très dur pour le concurrent d’Apple et Microsoft. Et bien sûr, en termes de hard power, les bases américaines en Corée du Sud, au Japon et à Okinawa, aux Philippines et à Guam forment une première ligne à proximité immédiate des côtes chinoises.

 

Ce que craint probablement l’establishment américain est qu’une récupération de Taiwan par la RPC décrédibilise la garantie de sécurité procurée par les États-Unis et provoque une sorte d’effet domino sur la Corée du Sud et le Japon. Si cela devait se produire, et que Tokyo et Séoul devaient se rapprocher de Pékin pour obtenir des garanties de sécurité, une des régions les plus productives du monde sortirait de l’alliance américaine[5]. Les États-Unis et le PCC se retrouvent pour ainsi dire piégés autour de Taiwan : les uns ne peuvent pas se permettre d’y perdre leur crédibilité s’ils veulent maintenir leur leadership, l’autre ne peut pas renoncer à son objectif de réunification nationale sous peine d’y perdre sa légitimité.

 

La stratégie américaine pour l’île semble être devenue celle, bien nommée, du porc-épic : barder Taiwan d’armements défensifs qui rendraient une invasion chinoise trop coûteuse, même si un engagement massif de la RPC vaudrait une victoire très probable en raison de l’éloignement géographique des États-Unis. Par ailleurs, une invasion chinoise impliquerait une opération amphibie très difficile pour une armée qui n’a pas combattu depuis la guerre contre le Vietnam en 1979, de surcroît sur un territoire très densément urbanisé à l’Ouest, très escarpé à l’Est, et qui pourrait mobiliser tous ses citoyens pour le combat.

 

Dans l’éventualité d’une attaque de la RPC, il ne serait clairement pas question d’engagement militaire direct pour les membres de l’OTAN, qui n’ont pas de traité avec Taiwan tel que le TRA. De toute manière, même le Royaume-Uni et la France n’ont qu’une capacité de projection de forces très limitée dans cette région du monde. Cependant, le poids économique de l’Europe – l’UE représente le second PIB mondial derrière les États-Unis et à égalité avec la Chine – pourrait devenir un facteur décisif en faveur des États-Unis dans la dimension économique de la guerre. Au-delà d’une opération militaire risquée et probablement très coûteuse, le prix à payer pour la RPC serait une rupture des échanges avec les États-Unis et l’Anglosphère, l’Asie démocratique (Japon, Corée du Sud, l’Inde peut-être) et l’Europe. Bref, une quasi éjection de l’économie mondiale.

 

Car depuis la reprise de l’offensive russe en Ukraine en février 2022, l’OTAN, que le Président de la République décrivait avec justesse, quelques mois auparavant, comme « en état de mort cérébrale » du fait des menées de la Turquie, a été brutalement réactivée. Sans avoir eu besoin d’intervenir militairement en Ukraine, pays neutre, les États-Unis sont sur le point d’obtenir une réussite stratégique majeure avec l’entrée prochaine de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN. À part l’Autriche, l’Irlande et Malte, l’intégralité de l’UE serait alors également membre de l’OTAN, ce qui offrirait un levier très fort pour subordonner d’éventuelles sanctions économiques européennes au leadership américain. D’autant que les États-Unis ayant mené l’effort de soutien à l’Ukraine face à ce que de nombreux pays de l’UE ont interprété comme une attaque indirecte contre celle-ci et ses institutions démocratiques, beaucoup de gouvernements se sentiraient tenus de suivre les États-Unis sur la défense de la démocratie taiwanaise.

 

 

L’objet de cet article n’est pas de dire que l’Europe ne devrait pas réagir en cas d’invasion de Taiwan par la RPC. Il s’agit de rappeler que la position « occidentale » sur la question taiwanaise est contradictoire, car les pays occidentaux, en reconnaissant la RPC, reconnaissent aussi juridiquement sa souveraineté sur l’île. Or l’Europe se retrouverait probablement entraînée, en cas de crise militaire, à servir des intérêts américains qui sont d’abord d’ordre géopolitique. Quelle que soit la bonne politique à suivre à ce moment-là, l’Europe n’est pas menacée, ni directement ni indirectement, par un rattachement de Taiwan à la Chine, et il vaudrait mieux qu’elle conserve la liberté de choisir sa politique. Ensuite, il n’est pas certain qu’il existe une solidarité inconditionnelle et nécessaire entre les démocraties (ce que Taiwan, rappelons-le, n’est que depuis 1993). Il ne faut pas oublier non plus que les États-Unis ont attendu 1917 pour entrer dans la Première guerre mondiale, et d’être attaqués en décembre 1941 pour intervenir directement dans la Seconde. Ce sont davantage des facteurs géopolitiques que la forme de leur régime qui, jusqu’ici, ont empêché les démocraties libérales de se livrer la guerre.

 

Enfin, la démocratie libérale n’est qu’une forme de gouvernement qui s’est élaborée progressivement et imparfaitement au cours de l’histoire, en grande partie pour des raisons conjoncturelles, pas parce que l’Idéal serait descendu du ciel. Elle n’est probablement pas le régime idéal et définitif de l’humanité. Je tends, comme tout le monde dans les pays démocratiques, à penser qu’elle est au moins le régime le moins pire qui soit. Mais tant de régimes, qui furent dans leur temps du côté des vainqueurs, se sont pris pour les meilleurs possibles et ceux auquel l’humanité devait nécessairement aboutir, que leur poussière devrait inciter à la prudence. En pratique, le plus sage est sûrement de tolérer qu’il existe ailleurs des régimes non démocratiques, en exigeant d’abord de leur part qu’ils respectent la common decency – ce que la RPC, à coup sûr, ne fait pas, mais qu’y pouvons-nous ? Le plus sage est aussi de ne pas chercher à étendre la démocratie par la force, comme les États-Unis l’ont fait en Irak. Bref, soyons démocrates, mais sagement, et en nous méfiant des hégémonies qui se revendiquent de la démocratie.

 

Par Emmanuel Phatthanasinh, membre du comité de rédaction.

 

Illustration : Athènes et les cités et territoires du Péloponnèse. Musée de l’Acropole, inv. NAM 1481, IG II² 112 © Acropolis Museum, cliché S. Mavromatis.

 

[1] « [Le Taiwan Relations Act] affirme que les États-Unis fourniront à Taiwan des armes à caractère défensif et maintiendront la capacité des États-Unis à résister à tout recours à la force ou toute autre forme de coercition qui mettrait en péril la sécurité ou le système économique et social du peuple de Taiwan. [Le TRA] réaffirme l’engagement des États-Unis envers la préservation des droits humains du peuple de Taiwan. »

[2] Par « capitalismes », j’entends ici les alliances (toujours essentiellement nationales) entre milieux économiques et politiques dominants à l’échelle mondiale. Cette conception a notamment été développée par Fernand BRAUDEL, Le temps du monde, Paris, Armand Colin, 1979. Pour une adaptation de cette analyse à la mondialisation actuelle, voir Emmanuel Phatthanasinh, « La mondialisation sans “capitalisme“ », dans Germinal, n°4, mai 2022, « Le socialisme face aux rivalités mondiales », pp. 261-270

[3] Voir Georges-Henri SOUTOU, La guerre froide, 1943-1990, Paris, Fayard, 2011, pp.267-316

[4] « La démocratie n’est pas seulement le fondement de la société américaine. C’est aussi la source de notre puissance. Elle renforce et étend notre leadership pour garantir notre sécurité au niveau mondial. Elle est le moteur de l’ingéniosité qui conduit notre prospérité économique. Elle est au cœur de ce que nous sommes et de la manière dont nous voyons le monde – et de la manière dont le monde nous voit. Elle nous permet de nous auto-corriger et de continuer à poursuivre la réalisation de nos idéaux à long terme. »

[5] Les PIB additionnés du Japon, de la Corée du Sud et de Taiwan s’élèvent à plus de 7000 milliards de dollars, à comparer aux 21 000 milliards des États-Unis, et 15 000 milliards de l’UE et de la Chine.

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